Pour penser le référentiel humain, il convient de prendre en compte deux choses, qui seules peuvent le faire émerger comme tel : tout d’abord un différentiel, soit un référentiel non humain auquel se réfère l’humain pour se penser lui-même, c’en est la condition sine qua non ; mais aussi, il faut prendre en compte et rechercher toutes les différences de référentiels ou de mesures, ou, encore, de processus de rationalisations et de créations qui sont en jeu dans l’espèce humaine dans son ensemble. En effet, il serait plus logique de retrouver dans le référentiel de l’espèce humaine tout ce qui peut être commun à tous les humains, mais cette démarche ne peut intervenir qu’en un second temps, lorsque toute la richesse de ce référentiel aura été explorée. Ce texte ne prétend pas faire l’étude exhaustive de tout le référentiel humain, mais d’en donner les grandes lignes, pour chaque domaine qu’il paraît intéressant de considérer et qui soit fondamentaux dans le référentiel humain : il s’a
Sur le cordeau du vide habite la femme, l’invisible, la première apparition disparaissante du féminin au cœur de la création et dans l’imaginaire. Homme et femme il les créa. Le silence qui accompagne l’existence de celle qui connaît le nom de dieu expose avec évidence l’imaginaire mis en acte par la première symbolisation du féminin dans la tradition judéo-chrétienne. Le féminin dès l’abord a à voir avec l’invisible, l’innommé, le silence et presque l’informe. Cette première apparition ne prendra son nom qu’une fois sortie de l’Eden, lorsqu’elle se remettra aux ruines d’Edom, où sont encore la ligne du Tohu et les pierres du Bohu . Jusqu’en sa retraite elle réfère à l’indifférencié, à cet illimité que certains grecs appellent l’ apeiron , d’où surgira toute chose. Le féminin prend forme dès l’origine à la racine de l’être, au commencement de toutes choses. Dotée d’une trop grande science de l’être, elle ne peut ni être nommée, c’est à dire exister, ni être parmi les choses, elle est